ÉDLJC décrypte l’actualité - Sous le feu des projectiles !

Le Louvre a concentré l’attention ces deux dernières semaines à la suite de son cambriolage survenu le dimanche 19 octobre. En parallèle, le Centre Pompidou a fermé ses portes le 22 octobre pour une période de cinq ans, marquant le début d’un vaste chantier de rénovation.

Le Louvre a concentré l’attention ces deux dernières semaines à la suite de son cambriolage survenu le dimanche 19 octobre. En parallèle, le Centre Pompidou a fermé ses portes le 22 octobre pour une période de cinq ans, marquant le début d’un vaste chantier de rénovation.

Soutenue par le ministère de la Culture, cette fermeture vise à entreprendre des travaux de désamiantage et de rénovation des façades, ainsi qu’à moderniser les installations techniques du bâtiment. Le projet prévoit également des améliorations en matière d’accessibilité pour les publics empêchés et d’optimisation énergétique. L’un des objectifs affichés est de renforcer le rôle du musée comme lieu de vie et d’échanges.

Durant cette période, plusieurs œuvres de la collection seront présentées dans divers lieux partenaires, dans le cadre d’une programmation « hors les murs » : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hultén au Grand Palais, Maurizio Cattelan au Centre Pompidou-Metz, ou encore Pom Pom Pidou. Un récit renversant de l’art moderne à Lille, entre autres, mais qu’en sera- t-il de l’accès aux archives conservées par le centre Pompidou ? De nouvelles contraintes et limite pour les chercheurs en histoire de l’art.

La cérémonie de fermeture s’est déroulée sur la place Georges-Pompidou, accompagnée d’un spectacle pyrotechnique conçu par l’artiste chinois Cai Guo-Qiang, mêlant tradition et intelligence artificielle. Ce choix artistique du musée a suscité quelques réactions : deux jeunes femmes ont exprimé leur mécontentement en brandissant des pancartes critiquant les pratiques pyrotechniques de l’artiste, notamment en référence à un précédent projet réalisé au Tibet, accusé d’avoir laissé des débris dans un environnement fragile.

Ces interventions rappellent les débats actuels concernant la place des institutions culturelles face aux enjeux environnementaux et à la responsabilité des artistes invités. Le Centre Pompidou, pour sa part, a affirmé sa volonté de conduire un « chantier vertueux », s’appuyant sur une démarche bas carbone, le réemploi des matériaux et l’utilisation de composants sains et réutilisables, en cohérence avec les orientations promues par l’ICOM.

Ces événements, survenus dans deux des plus grands musées français, illustrent les transformations en cours dans le monde muséal : entre sécurité, rénovation et réflexion sur les pratiques, les institutions culturelles redéfinissent aujourd’hui leur place au sein de la société. Ces événements nous amène également à réfléchir voir repenser le rôle du musée et ses priorités.

Par Jessica Murolo, chargée de communication pour le mandat 2024-2025.