Quel fut votre parcours scolaire ?
J’ai passé un bac économique et social en 2013, sans avoir en tête l’École du Louvre pour la poursuite de mes études. J’envisageais plutôt de partir à l’étranger, dans des écoles comme UCL ou Courtaud Institue, mais je n’ai pas été pris dans les plus prestigieuses. J’avais également passé le concours de l’École du Louvre un peu par défaut (pour faire plaisir à mes parents). Et j’avais aussi été pris en double-diplôme droit/histoire de l’art entre La Sorbonne et Assas, mais finalement, mon choix s’est porté sur l’École du Louvre. Quitte à faire quelque chose que je n’avais pas initialement prévu, j’ai décidé de profiter pleinement de cette expérience de découverte, et c’est pour cela que j’ai choisi la spécialité Art Contemporain. C’était vraiment le domaine que je connaissais le moins, et j’ai donc beaucoup appris. J’ai particulièrement apprécié l’aspect très conceptuel de cette spécialité, qui me permettait de balancer un peu avec les cours d’Histoire Générale de l’Art. Au terme de ma troisième année, j’ai été sélectionné pour intégrer le double-Master avec l’ESSEC. J’ai donc fait ma première année de Master à l’Ecole, où j’ai fait un mémoire sur la galerie Daniel Cordier, et donc par ce biais sur les artistes qu’il présentait : les artistes modernes et d’après-guerre, qui sont aujourd’hui mon sujet de travail. J’ai ensuite réalisé un an à l’ESSEC, qui m’a également été très utile, dans sa grande différence avec l’École. De nombreuses matières et chaires étaient intéressantes et pertinentes en regard avec notre formation d’historiens de l’art. Cela m’a vraiment permis d’élargir mes perspectives. J’ai fini mes études avec la deuxième année de Master à l’École, en suivant le parcours Marché de l’art.
Quelles furent vos expériences professionnelles par la suite ?
J’ai commencé par un stage de six mois chez Christie’s, dans la partie Business Development, donc très axé sur la stratégie mise en place par la maison de vente. Cela m’a permis de toucher à de nombreux domaines, des dessins anciens aux tableaux d’art moderne en passant par le démarchage dans les banques privées. Par la suite, j’ai réalisé un stage de quatre mois dans la galerie Paul Coulon à Londres, spécialisée en art contemporain, puis j’ai enchaîné sur six mois aux États-Unis (Di Donna Galleries). À mon retour j’ai repris, avec mon frère, la direction de la galerie familiale (galerie Dina Vierny), et j’ai en parallèle lancé une nouvelle galerie : Pal Project. Cependant, cela a coïncidé avec la crise sanitaire, ce qui a un petit peu mis en veille ce projet plus personnel.
Quel est votre lien avec le musée Maillol ?
C’est un lien au départ familial : ma grand-mère, Dina Vierny, était la muse et l’assistante du sculpteur. Après son décès, elle a ouvert une galerie et défendu corps et âme son travail avec l’aide du fils de Maillol, qui l’a ainsi désignée comme sa légatrice universelle. Elle a donc fondé, en 1995, une fondation avec les œuvres de l’artiste, qui est aussi un lieu d’expositions très variées. J’en suis actuellement le vice-président avec mon frère, et ai également une part dans l’activité opérationnelle et stratégique du musée. C’est comme cela que j’ai pu proposer le concours de votre Junior pour l’ouverture de notre exposition sur Uderzo.
ÉDLJC, qu’est-ce-que c’était pendant que vous étiez à l’École ?
C’était une assez petite structure, qui réalisait notamment des missions de restauration et de défense du patrimoine national. Je n’y suis pas entré car je n’étais pas très engagé dans la vie de l’École de manière générale, et la structure ne me paraissait pas convenir avec les activités que je voulais mener en dehors des cours (nous étions d’ailleurs très peu à y participer en art contemporain). Je peux voir qu’elle a fait bien du chemin depuis !
Quelle a été l’utilité des cours de l’École dans votre vie professionnelle ?
J’ai vraiment appris au cours de mes années à regarder les œuvres, à développer un réel “regard de connaisseur”. C’est très important sur le marché de l’art, notamment dans une galerie, où le regard est parmi les seuls critères d’évaluation d’une œuvre. Le Master en muséologie m’a aussi été utile, car j’ai appris par ce biais à m’occuper des œuvres, et à les considérer comme de réels objets et non plus des images.
Quel est votre retour sur la mission ?
J’en suis très satisfait. Les retours sont très positifs de la part des différents membres de l’équipe, personne n’a trouvé à redire.
Si vous aussi, comme Monsieur.Lorquin vous avez besoin de notre expertise, n'hésitez plus, contactez nous !